video

Essai casque jet Givi 12.5 : Une ligne GT, un prix serré

Essai casque jet Givi 12.5 : Une ligne GT, un prix serré

essais

Il ressemble à un casque jet tout simple. Il a le prix d’un casque jet tout simple. Mais avec ce 12.5, Givi souhaite démontrer qu’on peut en proposer bien plus sans faire exploser le tarif. Pari gagné ? On va vérifier tout ça.

« Mouais ben c’est un casque jet à prix serré quoi… » vous êtes-vous certainement dit en arrivant sur votre site préféré. Et il faut bien vous avouer que la remarque nous a effleuré l’esprit en recevant le Givi 12.5 pour en faire le test. Mais parce qu’il n’y a rien de plus stupide qu’une idée reçue, il est l’heure de voir ce qu’un « casque jet à prix serré » peut proposer quand c’est la firme italienne qui décide d’en donner son interprétation.

Givi 12.5 : Un design attrayant qui étonne

Les casques d’entrée de gamme adoptent généralement un look ultra minimaliste, histoire de réduire les coûts de production au maximum, ce qui entraîne alors des limites dans leurs prestations dynamiques. Ici, Givi a le bon goût de ne pas donner au 12.5 une forme totalement ronde. Entre le petit décroché sur le front et le spoiler intégré sur l’arrière de la calotte, on retrouve des lignes habituellement vues sur les casques de type GT et ce n’est pas un hasard. Nous y reviendrons par la suite mais c’est agréable, à ce prix, de ne pas avoir l’impression d’un casque fait « à l’économie ». D’autant que les mousses s’avèrent elles aussi d’un très bon niveau. Assez fermes pour bien se plaquer tout en étant douces, elles se montrent vraiment confortables sur les trajets du quotidien. C’est suffisamment rare pour être souligné : l’intégralité des mousses du casque peut être retirée, pas uniquement les coussinets des joues. Ainsi, on pourra régulièrement les laver afin de profiter d’un casque qui sent bon le neuf, sans parler du plaisir de retrouver des mousses qui ont repris leur plein volume, pour un ajustement toujours adapté.

La firme italienne n’a pas placé de mousses au niveau des oreilles. En l’état, ce manque d’isolation fait office de petite caisse de résonance à partir de 60 km/h.

Ce tableau vous semble un peu trop parfait ? Le Givi 12.5 a tout de même quelques faiblesses. La firme italienne n’a pas placé de mousses au niveau des oreilles. L’idée est de laisser assez de place pour les écouteurs à celles et ceux qui souhaitent utiliser un intercom. Mais en l’état, ce manque d’isolation fait office de petite caisse de résonance à partir de 60 km/h selon la hauteur de la bulle de votre scooter ou moto. Ce n’est pas un sifflement insupportable mais un bruit un peu sourd qui peut finir par agacer si vous avez une longue portion de voie rapide entre votre domicile et votre travail.

Ce qui contraste alors avec une stabilité dynamique rarement vue à ce niveau de prix. Nous vous conseillons alors de mettre des protections auditives adaptées dans vos oreilles (ce que tout le monde devrait d’ailleurs faire mais c’est un sujet qui méritera un article dédié). Ceci étant posé, il faut bien reconnaître que c’est sans doute le seul point réellement critiquable de ce jet. Oui, son écran long peut être sensible à la formation de buée quand le temps est frais et qu’on patiente au feu, mais il suffit de rouler à 10 km/h pour qu’elle s’en aille. Et une lentille Pinlock est disponible en option. L’écran solaire, réglable sur 5 positions, est assez foncé pour éviter d’avoir à plisser les yeux et permet même de rouler en relevant l’écran principal quand on veut profiter d’une belle journée pour rouler le nez au vent.

L’écran solaire, réglable sur 5 positions, est assez foncé pour éviter d’avoir à plisser les yeux.

L’aération supérieure semblera peut-être un peu juste si vous roulez régulièrement sous la canicule mais soyons honnêtes : quel casque, même très haut de gamme, se montre assez ventilé en ville et en plein été…? À ce sujet, Givi peut se vanter d’un intérieur qui absorbe plutôt bien la transpiration et qui ne vous fera pas arriver au bureau avec une coupe de cheveux identifiable à des kilomètres.

Givi 12.5 : Une efficacité simple, un casque simplement efficace

Promis à 1 300 grammes en taille L, notre exemplaire de test en affiche 50 de plus sur la balance, ce qui est dans la marge de tolérance annoncée. Cela peut sembler un peu lourd pour un casque jet en résine thermoplastique mais c’est désormais la norme : la certification ECE 2206, plus exigeante quant à la résistance en cas de choc, a éradiqué du marché les casques « légers à tout prix ». Les réfractaires à la boucle double-D seront ravis de trouver sur le 12.5 une boucle micrométrique. On peut que saluer sa qualité, avec une fermeture métallique sur 8 crans. Cela évitera de devoir ajuster le réglage de la sangle les jours où l’on a besoin de porter un tour de cou.

Givi 12.5 : Conclusion

À la fin de cet essai, il faut reconnaître que malgré sa vocation de casque jet du quotidien, le Givi 12.5 parvient à étonner. Au vu de ses prestations, on en vient finalement à se dire qu’il n’a pas à rougir devant des modèles sans doute plus connus mais dont le prix est bien plus élevé. Une autre idée de l’efficacité, qui ne manque pas de pertinence en ces temps d’inflation systématique.