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Paris : le point sur le stationnement des deux-roues motorisés

Paris : le point sur le stationnement des deux-roues motorisés

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Dans le collimateur des élus parisiens depuis quelques années, l’immunité dont bénéficiait les deux-roues en matière de stationnement sauvage est en train de prendre du plomb dans l’aile depuis le début de l’année. 

Oubliez la tolérance dont faisait preuve certains agents verbalisateurs, les contraventions à hauteur de 135 euros pleuvent depuis quelques mois et le phénomène devrait s’amplifier en 2019. Pour être précis, 87 000 PV pour stationnement gênant ont été dressés de janvier à octobre 2018 par les agents de la ville contre 1 400 seulement par les policiers en 2017. 

Statistiquement, les 4 premiers arrondissements de la capitale sont particulièrement touchés par ces contrôles ( 40 % des PV distribués dans cette zone sur les 6 premiers mois de l’année). Selon l’Hôtel de Ville, 50 000 places sont aujourd’hui dédiées aux deux-roues (dont 6 000 de plus en 2018)…un chiffre bien trop faible selon de nombreux professionnels du segment. Rappelons qu’à ce jour, il est autorisé de se garer gratuitement sur les places de stationnement des voitures… soit 133 000 places supplémentaires. Deux bémols cependant :  la crainte de retrouver son deux-roues par terre est très présent chez les utilisateurs et les places libres restent plutôt rares en pleine semaine. 

La solution pourrait alors passer par des systèmes de « zone bleue » qui permettrait de limiter l’effet des deux-roues « ventouses » qui squattent les trottoirs trop longtemps.  

Plus radical, le stationnement payant instauré à Vincennes et Charenton depuis début mai (1,33 euros les deux heures) semble pourtant porter ses fruits. Le stationnement sauvage a drastiquement baissé dans ces deux villes et le turn-over au niveau des arceaux d’amarrage semble particulièrement fluide. 

Une chose est sûre, les utilisateurs de deux-roues vont devoir modifier leur comportement et prendre un peu plus de temps avant de se garer à la hâte…en espérant que les places dédiées, payantes ou non, continuent d’augmenter pour un partage de la ville toujours plus intelligent.

Eric Langlois