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La marque chinoise Yadea propose dans sa gamme deux scooters électriques équivalent 50 cc identiques dans le fond mais radicalement différents sur la forme. D’un côté le C-Line aux lignes tranchées et de l’autre le C-Umi aux courbes plus arrondies. En route pour un match amical où le style fait essentiellement la différence.
Fondé en 2001, Yadea est rapidement devenu l’une des plus grandes entreprises de scooters électriques dans le monde. Avec 7 sites de production en Chine et une capacité de production annuelle de plus de 6 millions de véhicules, Yadea est distribuée dans plus de 70 pays dont le France
Yadea C-Line & C-Umi : Deux plumages pour un même ramage
Comme nous le verrons plus tard, les deux scooters essayés ici présentent des caractéristiques communes mais leur style est radicalement différent. D’un côté, le C-Umi se démarque par son design rétro et raffiné qui se rapproche de certains modèles italiens bien connus. Carrosserie galbée, phare rond, garde-boue proéminent, selle épaisse, poignées passager imposantes, guidon haut et cintré… la Dolce Vita n’est pas bien loin. Ne criez pas au plagiat pour autant car ce Yadea conserve tout de même une vraie personnalité en mêlant habilement références au passé et technologies dernier cri.
De l’autre côté du ring, le C-Line apparaît plus radical avec son design moins enrobant et taillé au scalpel qui ne laisse aucune place aux fioritures. Phare avant et feu arrière rectangulaires, guidon droit entièrement capoté, garde-boue court… ce modèle ce veut finalement comme plus sportif et « masculin ». Autre signe distinctif entre ces deux modèles, le tableau de bord. Celui du C-Umi, plus large et au format rectangulaire, est déporté du guidon. Celui du C-Line se veut plus petit, plus arrondi et intégré au capot du scooter. Dans les deux cas, ils informent de la vitesse, du mode engagé, de l’état de la batterie et du kilométrage total et partiel. Les deux véhicules ont d’ailleurs d’autres points communs en termes d’équipements.
Yadea C-Line & C-Umi : Des équipements très proches
Éloignés physiquement, le C-Umi et le C-Line se rejoignent dès que l’on aborde le registre des équipements. Tous deux proposent un plancher plat et un crochet accroche sac facilitant le transport d’objets en tous genres. Dans le même registre, le vide-poches avec prise USB intégré augmente légèrement la capacité d’emport. Autre similitude entre les deux modèles, les repose-pieds passager repliables, les valves coudées, le frein de parking automatique, le démarrage sans clé click and start, les warnings et les feux à leds. Concernant les batteries, nous retrouvons un élément lithium-ion amovible logé sous la selle pour les deux versions. Ce dernier pèse 11,3 kilos et se recharge en 5 heures sur une prise classique via le chargeur externe livré d’origine.
Yadea C-Line & C-Umi : Qu’importe le flacon…
Que vous optiez pour le Yadea C-Line ou le C-Umi, les performances et le comportement seront finalement très similaires puisque les deux machines disposent de la même motorisation et de la même plateforme. Nous retrouvons donc un châssis avec des roues de 10 pouces privilégiant la maniabilité et la nervosité à la stabilité. Autres similitudes, un disque de frein de 170 mm à l’avant et un système à tambour à l’arrière. Rien d’extraordinaire donc, mais l’ensemble est largement suffisant pour stopper les 60 petits kilos de ces faux jumeaux.
Niveau motorisation, nous avons affaire à un système brushless de 1200 watts délivrant 29,2 Nm de couple. La vitesse maximale est conforme à la législation des 50 cc thermiques, à savoir 45 km/h. L’autonomie annoncée est de 46 km et cette donnée correspond également à nos différentes mesures lors de notre essai. Une fois en selle, les deux scooters offrent une position de conduite neutre et assez proche. La hauteur de selle de 770 mm se veut très accessible et malgré la compacité générale, l’espace à bord est très honorable. Seul bémol, la selle courte n’est vraiment pas adaptée pour le duo.
En termes de confort, les double-amortisseurs gomment bien les petites aspérités, mais ils se font parfois chahutés sur les pavés peu entretenus de la capitale. En mode sport, les accélérations supplantent dans un silence total les équivalents thermiques. En mode Eco, la vitesse est limitée à 30 km/h. Cela vous parait juste ? Pas vraiment puisque la plupart des axes de Paris sont limités à cette vitesse. C’est donc l’idéal pour rouler l’esprit libre sans jamais se faire flasher. Et puis n’oubliez pas qu’à partir de septembre 2022, les scooters électriques ne seront pas soumis au stationnement payant dans la capitale. A méditer.
Yadea C-Line & C-Umi : Conclusion
Une même base et un même prix de 2 190 euros pour deux styles différents… voici l’originalité des Yadea C-Umi et C-Line. Ces scooters cochent toutes les cases du parfait urbain grâce à leur prise en main immédiate, leur grande agilité et leurs équipements pratiques malgré l’absence de rangement sous la selle. Finalement, et si l’aventure Yadea vous tente, le plus difficile sera de choisir le style qui vous convient le mieux.