essais
Reconnue sur le marché des petites et moyennes cylindrées pour son sérieux et sa fiabilité, la marque Kymco s’est aventurée il y quelques années sur le marché des gros cubes avec le Myroad 700. Un modèle qui, malheureusement, ne parviendra jamais à trouver son public. L’an passé, la firme Taiwanaise est revenue sur le segment avec un produit plus moderne, plus abouti et bien plus sexy baptisé AK 550. L’heure de la revanche à définitivement sonné.
Ligne éditoriale de Urbaan oblige, cet essai du Kymco AK 550 s’est déroulé dans un environnement majoritairement urbain. L’idée était de vous démontrer qu’un maxi scooter de plus de 500 cc n’est pas forcément une hérésie en ville.
Kymco Show !
La nuit tombe sur la place de la Concorde, les lampadaires sortent enfin de leur torpeur et notre shooting photo by night peut enfin commencer. Mais avant, cela Il faut d’abord répondre aux questions des nombreux curieux qui admirent le AK 550 bombé fièrement le torse devant nos objectifs. Il faut dire qu’il a une sacré allure ce maxi scooter avec ses immenses feux à leds avant et arrière qui n’ont rien à envier au monde automobile. Cette signature visuelle forte est à l’avenant de la silhouette générale tout en maîtrise. Le AK 550 est-il le plus beau maxi-scooter actuel ? Nous sommes nombreux à le penser à la rédaction de Urbaan.
Et si certains plastiques peuvent manquer légèrement de finesse par rapport à la présentation générale, c’est une goutte d’eau dans un océan de louanges esthétiques.
Côté équipements, nous sommes dans le haut du panier avec un frein à main, des leviers réglables, des poignées chauffantes, un dosseret pilote réglable (contrairement à la bulle fixe), un coffre capable d’accueillir un casque intégral plus un jet, et un tableau de bord très généreux. Jauge à segments, pression des pneumatiques instantanée, compte-tours, horloge, odomètre, voltage de la batterie , voyant de contrôle et d’anomalies…
Un Maxi 2.0
Le Kymco AK 550 dispose de tous les raffinements technologiques que nous sommes en droit d’attendre sur un véhicule moderne…et bien plus encore. Avant même sa mise en route, le Taïwanais se distingue par l’adoption d’un système Keyless (type Smart Key) qui renvoie au musée nos bon vieux contacteurs mécaniques. Pour être tout à fait franc, il faut un certain temps d’adaptation pour comprendre les différentes fonctions et raccourcis offerts par la commande centrale rétro-éclairée de mise en route. Au début, on tâtonne, on ouvre le coffre au lieu de bloquer le neiman, on sort l’émetteur de sa poche alors que ce n’est pas utile…et puis au fil des utilisations, tout se fait de manière plus instinctive et naturelle. Autre fonction qui en met plein la vue, l’application Noodoe matérialisé par un écran centrale circulaire. Sur ce dernier, vous pourrez charger de nombreux types d’informations à partir de votre smartphone. Météo, photo, alerte SMS, fond d’écran et même fonction GPS. Ce qui pouvait apparaitre de prime abord comme un gadget pour geek averti, devient rapidement un outil redoutable qui marque un vrai gap avec la concurrence. Quel plaisir de voir d’un coup d’œil sur son tableau de bords qui a essayé de vous contacter, de suivre son chemin sans ajouter un support GPS disgracieux, d’afficher la photo de ses enfants pour nous rappeler d’être prudent. La connexion Bluetooth se fait sans problème, le chargement des données est une formalité et la navigation d’un écran à l’autre se fait à la volée depuis l’index droit. Kymco risque de faire des émules chez les concurrents.
Ca ronronne fort
La première pression sur la commande Start se montre très rassurante. Le combo batterie et démarreur donne vie au moteur instantanément et sans accrocher. Le « ronronnement » feutré du bloc taïwanais (bicylindre 4 temps refroidissement liquide de 550 cc) participe à cette impression de robustesse. Ca tourne très rond…
A la première accélération, le AK 550 nous emmène dans un autre univers. Le pot Akrapovic donne de la voix et les 54 chevaux recensés répondent présent sans latence. Cette souplesse et cette réactivité sur les premiers mètres sont absolument redoutables en ville, et les reprises à mi –régime sont encore plus spectaculaires. L’absence d’anti-patinage est compensée par deux cartographies moteur avec un mode full power et un mode rain. Le mono-amortisseur arrière remplit parfaitement sa fonction à contrario de la fourche (inversée à double té 41 mm) qui manque un peu de retenue sur les grosses aspérités. Le freinage (2 disques 280 mm avant, 1 disque 260 mm arrière) est puissant et précis, avec un ABS assez peu intrusif. La béquille centrale se déploie aisément et la répartition des masses permet de déplacer le AK sans « trop » de difficultés pour ceux qui ont l’habitude de ce type de gabarit (227 kg – mm de hauteur de selle).
Conclusion
Le Kymco AK 550 est une réussite totale qui comblera à coup sûr les amoureux de maxi-scooters et les motards désireux de posséder un véhicule polyvalent, connecté, ultra équipé, puissant et statutaire à moins de 10 000 € (9 890 € au 30/09/18).