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Commercialisée pour la première fois en 2014, la Yamaha MT-125 est l’un des roadsters 125 les plus séduisants du marché. Entre son caractère bien trempé, son look attractif et sa motorisation puncheuse, la cadette de la gamme MT reste une valeur sûre du segment et une porte d’entrée dans le Dark Side of Japan.
Dans le top 10 du marché 125 français en 2023 avec 953 unités vendues (60 000 ventes en Europe depuis sa sortie il y a 10 ans), la MT-125 est le plus petit modèle de la gamme Yamaha MT qui comprend aussi la MT-07, la MT-09 et la MT-10.
Yamaha MT-125 : Une évolution en douceur
Assemblée en France à Saint-Quentin chez Yamaha, la MT-125 adopte le look radical de ses grandes sœurs avec un regard menaçant matérialisé par des feux de position à double optique à Led. Le design général se veut minimaliste, sportif et particulièrement agressif. Visuellement, la MT-125 en met plein la vue et ses coloris flashy ajoutent encore un peu de piment à cette 125 décidément bien épicée. La finition et l’assemblage général sont à l’avenant avec une impression de qualité digne d’un roadster de grosse cylindrée.
En 2023, cette MT a reçu une nouvelle instrumentation TFT couleur de 5 pouces qui apporte un petit vent de fraîcheur et de modernité. Ce nouveau tableau de bord affiche la consommation moyenne, le trip journalier, l’odomètre, le rapport engagé, l’heure, la température moteur et le compte-tours. Il est piloté par une nouvelle commande à main droite et il peut se connecter au téléphone en bluetooth via l’application MyRide. Cette dernière permet de visualiser ses notifications d’appels, de mail ou de SMS, mais aussi de consulter les itinéraires empruntés et d’être informé des performances de sa moto. Dommage que Yamaha n’ait pas profité de ce changement pour ajouter une prise USB sur sa machine.
Yamaha MT-125 : « Petit » mais costaud
Au cœur de ce roadster, les ingénieurs japonais ont glissé un monocylindre 4 temps à distribution variable pour maximiser les performances et minimiser la consommation. Ce bloc de 15 chevaux (soit la puissance maximale autorisée pour la catégorie 125) se montre ultra puncher passé les 8 000 tr/min. A basse vitesse, il fait preuve d’une belle souplesse, bien aidé il est vrai par une boîte de vitesses bien étagée et un embrayage souple avec système assisté anti-dribble. Au passage du feu vert, les accélérations sont assez douces et il ne faut pas hésiter à flirter avec la zone rouge pour exploiter tout le potentiel du moteur. Au compteur, la vitesse se fixe à 130 km/h maxi pour une vitesse de pointe mesurée au GPS de 123 km/h. Lors de notre essai, nous avons consommé entre 2,2 litres et 2,5 litres pour 100 km soit une autonomie supérieure à 400 km grâce au réservoir de 10 litres.
Yamaha MT-125 : Un joujou extra
Niveau accueil, la MT-125 offre une selle perchée à 810 mm du sol qui convient parfaitement aux gabarits d’au moins 1m70. Si la faible épaisseur de l’assise nuit un peu au confort (idem pour le passager), la position de conduite buste droit et le guidon large (61 mm de plus sur ce millésime) participent à la bonne ergonomie générale. Avec un poids de seulement 140 kilos en ordre de marche et un faible empattement, cette MT est un véritable jouet qui se faufile partout. Cette agilité déconcertante ne nuit pas à la rigueur d’ensemble grâce à une partie-cycle digne d’une grosse cylindrée. Cadre Deltabox, bras oscillant en aluminium et fourche inversée de haut niveau apportent une stabilité phénoménale sur l’angle.
Ce châssis de « compétition » est secondé par des pneumatiques Michelin Pilot Street qui collent à la route et excellent dans la remontée d’informations. Et si vraiment l’adhérence devient trop précaire, le nouveau Traction Control peut intrusif et déconnectable veille au grain. Finalement, les seuls griefs concernent une sonorité assez présente, un frein avant un peu sec, des leviers trop écartés non réglables, l’absence de poignées passager et un amortisseur arrière en retrait. Pour le reste, c’est du très haut niveau.
Yamaha MT-125 : Conclusion
La MT-125 prouve que la cylindrée ne fait pas tout. Avec son look et sa finition digne des plus grandes, son moteur au sommet du segment, ses nombreux accessoires et sa partie-cycle aussi joueuse que rassurante, la japonaise coche presque toutes les cases. Un peu de confort en plus et un tarif moins élevé ne serait pas pour nous déplaire. Mais, c’est aussi ça le prix à payer pour faire partie de la communauté très prisée du Dark Side of Japan.
Équipement pilote
Casque modulable Scorpion EXO-TECH EVO PRO
Type de coque : fibres composites
Homologation : Jet / intégral
Équipement : Lentille Pinlock, emplacement système intercom
Poids : 1700 g (+/- 50 g).
Homologation : Certifié ECE 22.06.
Blouson Bering Radial
Matière : Cuir/Polyamide
Saisonnalité : Toutes saisons
Etanchéité : Oui
Doublure amovible : Oui
Protections : Epaule + coude – Poche Dorsale
Baskets Bering Active
Matière : Microfibre et polyester
Fermeture : Lacets
Renforts : Pointe, talon et sélecteur
Homologation : CE EPI
Gant Bering Octane
Matière : Cuir et textile
Saisonnalité : Hiver
Comptable tactile : oui
Homologation : CE EPI Niveau 1
Jean Bering Twinner
Matière : Coton / Elasthanne
Coupe : Slim
Protection : Genoux (amovible) + hanches
Doublure : Fixe – Stretch Polycoton